Villas (série de 4) dites Rubis, Emeraude, Opale et Saphir

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Saint-Palais-sur-Mer

Les quatre villas ont été édifiées en 1915, selon le cadastre, pour le compte de quatre investisseurs actifs dans la production et le commerce du cognac, à Cognac : "Emeraude" pour Auguste Chapeau, maître de chai ; "Opale" (ou "Clair de Lune") pour Paul Chapeau, également maître de chai ; "Saphir" pour Georges Maresté, distillateur mais surtout peintre reconnu ; et "Rubis" pour Jean Mounier, employé de commerce. Les quatre villas sont probablement dues à l'architecte Edouard d'Espelosin et à l'entrepreneur Alphonse Barrot, tous deux de Saint-Palais-sur-Mer, même si seule "Saphir" porte l'inscription de leur signature.

Périodes

Principale : 1er quart 20e siècle

Dates

1915, daté par source

Auteurs Auteur : d'Espelosin Edouard

Architecte originaire de Tours, établi à Saint-Palais-sur-Mer vers 1900. Sa production est reconnaissable à son style néo-régionaliste (utilisation de parement en moellons taillés, faux pans de bois en béton) et à la forme en écusson des cartouches dans lesquels sont inscrits les noms des villas qu'il a produites. Il est décédé peu après 1939.

, architecte (signature)
Auteur : Barrot Alphonse-Gémy

Entrepreneur établi au Bureau, à Saint-Palais-sur-Mer, il a beaucoup travaillé avec l'architecte Edouard d'Espelosin dans les années 1910-1920.

, entrepreneur (signature)

Les quatre villas sont établies en retrait par rapport à la voie, sur quatre parcelles en lanière, perpendiculaires à la corniche, ce qui doit résulter d'une opération de lotissement immobilier. Chacune porte une appellation précise, soit de droite à gauche : "Rubis", "Emeraude", "Opale" et "Saphir". Sans être parfaitement identiques, les villas sont chacune une déclinaison néo-régionaliste du type cottage de l'architecture de villégiature, comme Edouard d'Espelosin l'a beaucoup pratiqué.

Chaque villa présente en effet un plan carré ou rectangulaire duquel se détache en façade un avant-corps latéral. Celui-ci est coiffé d'un débordement de toit en pignon simple ou en demi-croupe, soutenu par des aisseliers. L'avant-corps se prolonge lui-même par un balcon à l'étage, soutenu par de simples consoles pour "Saphir", un bow-window pour "Opale", un toit abritant un balcon-terrasse pour "Emeraude", et un simple petit toit débordant pour "Rubis". Les quatre villas ont aussi en commun leur structure en trois niveaux, le traitement des murs, intégral ou non, en moellons non enduits, ainsi que les incrustations de briques vernissées dans les linteaux des ouvertures. Les murets qui délimitent les quatre propriétés sur la corniche et les piliers des portes piétonnes qui les interrompent, sont aussi identiques.

Les différences entre les quatre villas résident dans la couleur choisie pour les briques vernissées et les éléments en bois (aisseliers, poteaux...). Cette couleur est en rapport avec l'appellation de la maison : rouge pour "Rubis", vert pour "Emeraude", bleu-vert pour "Opale", bleu foncé pour "Saphir". Des variations existent aussi dans les formes des ouvertures, en plein cintre et/ou en arc déprimés. "Saphir" présente en plus comme particularité la forme en encorbellement de son mur latéral gauche.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

  2. Mise en oeuvre : brique et pierre

Toits
  1. tuile mécanique
Étages

étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : pignon

  2. Partie de toit : demi-croupe

Typologie
  1. Maison indépendante
  2. Villa de type cottage, néo-régionaliste

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Saint-Palais-sur-Mer , 28, 30, 32 et 34 corniche de Nauzan

Milieu d'implantation: en ville

Cadastre: 2009 AB 266, 267, 268 et 269

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